Deux petites dames vers le Nord

Annette et Bernadette, sœurs, entre soixante et soixante-dix ans. Ou plus.

Elles veillent leur mère mourante et décident de s’échapper un instant de l’hôpital afin de se changer les idées. Elles se rendent au théâtre, où l’on donne une pièce ennuyeuse à mourir. Pendant ce temps-là, la mère décède, et elles se retrouvent quelques heures plus tard une urne en mains et l’avenir devant elles.

Elles décident alors de partir à la recherche de la tombe du père mort vingt-cinq ans auparavant, dans le Nord, et par leurs propres moyens. Cette décision entraînera un tas de situations loufoques et rocambolesques.

Ces deux petites dames affolées comme les aiguilles d’une boussole dans un champ magnétique perturbé, tentent de retrouver le nord, cette ville du nord, le cimetière de cette ville du nord où leur père est enterré depuis 25 ans, depuis si longtemps.

Les voilà orphelines, seules au monde, maintenant, ces deux sœurs qui ne se sont jamais séparées, pas mariées, ni chat, ni chien.

Alors elles voudraient rassembler ce qui les a constituées, le père et la mère. Mais ce duo, sujet à des crises de claustrophobie, évanouissements, étouffements, de colères et de déprimes, provoque des catastrophes en cascades, surtout quand, pour aller plus vite, on vole un car de soixante places.

Les 14 courtes séquences qui restituent leur périple nous font passer d’une salle de théâtre, à la cabine d’un ascenseur, à l’intérieur d’un car, à plusieurs cimetières, avec toujours une chanson, un air, une petite musique en tête qui dit la légèreté et l’ironie de nos existences. « Si on peut plus rire de la mort »…