Danny et la grande bleue (Danny and the deep blue sea)
Adaptée en français par Pascal Bancou
Pièce pour deux personnages (1 homme, 1 femme)
Ils sont là, échoués dans ce bar désert, dans ce cul-de-sac de leur errance sordide. Roberta veut discuter, Danny ne sait que frapper. Ils s’observent, prêts à bondir. Ils désirent aller plus loin, toujours plus loin dans la négation de leur être. Ils s’affrontent, mais aucune violence ne suffit à apaiser leur haine.
Alors, le temps d’une nuit, ils jouent à s’aimer, à se confier, à se pardonner, les yeux dans la lune. Comme des enfants, car c’est le seul moyen qu’ils ont pour s’échapper de l’horreur du présent. Ils veulent s’approprier pour un instant le contrôle de leur vie. Il leur faut marquer un temps de pause dans cette danse de mort.
Mais on ne rêve que la nuit.
La culpabilité, le doute, la peur se réveillent à la lumière du jour.
Dans cette histoire, on ne triche pas avec la détresse. L’amour n’y est plus un viatique pour le bonheur. Il offre seulement l’opportunité d’un lendemain, d’un avenir incertain mais néanmoins possible. Il est synonyme de naissance à la vie pour ceux qui ne savent que survivre.